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blog different
16 octobre 2008

Le pays où l'on n'arrive jamais

Mon rêve se déroulait sur une île française, oubliée de tous, sorte de pays où l’on n’arrive jamais, d’utopie uchronique, une île verdoyante nichée dans un bras de fleuve. Il s’ouvrait sur une double péripétie: deux de mes ex, O et G, me déclaraient successivement qu’ils m’aimaient toujours. Hormis cette déclaration, O n’apparaissait plus dans la suite du rêve, réduit à la portion congrue de figurant.

Dans la réalité des faits, je ne peux nier qu’O est le seul de mes ex pour lequel je nourris encore certains sentiments (mais je suis absolument lucide sur le fait qu’aucune issue favorable ne serait possible dans ce domaine-là, nous sommes trop cruellement incompatibles). Disons juste que je suis toujours sous le charme de son intellect brillant, de ses yeux de biche et de son humour ravageur, tout en n'étant absolument pas dupe dudit charme. En revanche, tout est bien fini avec G et je n'entretiens aucun regret à cet égard. Bizarrement, dans le rêve, G avait l’apparence physique de G, mais le ressenti qu’il m’inspirait me fait dire que c’était quelqu’un d’autre que G. Il y avait un sentiment inaccoutumé de plénitude entre nous. G m’emmenait en barque sur l’île pour y passer une journée romantique.

L’île était couverte d’arbres. Puis, soudain, changement de décor, la forêt cédait place à des collines verdoyantes. On montait par une petite route sinueuse et l’on parvenait à la place d’un hameau. Il y avait une église, des petites maisons désuètes et charmantes, certaines à colombages, et une large entreprise de marbrerie de pompes funèbres sur deux étages, étalant ses baies vitrées. J’en m’en étonnai et puis me fis la réflexion que, sur cette île oubliée, ce devait être le seul commerce lucratif. On gravissait encore la route sinueuse jusqu'à atteindre les ruines somptueuses d’un château. G me disait que c’était un château de Louis XIV. Grandioses ruines d'un passé absolutiste révolu : sauvages, dentelées, peuplée de choucas. Je me sentais privilégiée de découvrir ce fragment oublié d’histoire de France.

Ensuite, coq-à-l’âne typique des rêves : disparition du thème sentimental, je retourne sur l’île avec ma mère et ma tante pour la leur faire visiter et, plus particulièrement, pour leur faire découvrir le château.

Fin du rêve.

En m’éveillant, j’ai tout d’abord trouvé qu’il était merveilleux, j’étais grisée par cette île sauvage et oubliée du temps offerte par mon imaginaire. Plongée dans une sorte d’extase ravie. Qui a rapidement cédé le pas à un sentiment d'inquiétante étrangeté...

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Commentaires
B
Je retombe sur la 4ème de couverture du livre qui m'a inspiré le titre de ce post.<br /> <br /> " Il y a dans le même pays plusieurs mondes véritablement. Dans les contrées situées au nord, jusqu'au Rhin ou jusquau port d'Anvers, ce sont des centaines de collines et de plaines chargées de richesses, et l'on peut voir aussi les eaux immenses des canaux, des fleuves, des bras de mer, tandis qu'au coeur des villes, sur des places, souvent désertes, s'élèvent les beffrois qui inspirent autant de terreur que d'admiration."<br /> <br /> Troublant!
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