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8 mai 2005

Questionnaire de Proust

Après le Memory Stick, je m’astreins moi-même au Questionnaire de Proust (1886)

Ma vertu préférée – La loyauté
Le principal trait de mon caractère – La curiosité intellectuelle
La qualité que je préfère chez les hommes – La loyauté, la finesse.
La qualité que je préfère chez les femmes – L’intelligence, le courage et l’esprit d’aventure.
Mon principal défaut – L’impulsivité et la peur de l’abandon qui m’entraînent souvent l’un comme l’autre sur des pentes trop glissantes à mon goût.
Ma principale qualité – La fidélité du coeur, un certain altruisme.
Ce que j'apprécie le plus chez mes amis – Leur présence à mes côtés ; partager des moments d’émotion avec eux ; qu’ils pensent à moi ; leur caractère; leurs avis qui me sont précieux.
Mon occupation préférée – Voyager, partir à l’aventure.
Mon rêve de bonheur – Etre une journaliste et une mère accomplie. Ressusciter mon grand-père pour qu’il voie la femme que je suis devenue.
Quel serait mon plus grand malheur ? Perdre ma mère. Ne pas réaliser mes rêves professionnels et familiaux.
A part moi-même qui voudrais-je être ? Moi-même à la hauteur de mes rêves ! En-dehors de moi ? Un(e) explorateur/trice célèbre.
Où aimerais-je vivre ? Sur une île des Hébrides en Ecosse, à Paris, en Asie du Sud-Est, à Adélaïde (Australie).
La couleur que je préfère – Sur moi, le noir et les couleurs froides. En décoration, l’ocre du Sud, le mauve et le prune. Sur la façade d’une maison : vieux rose, ou bleu des îles grecques. Dans mon jardin, le rose pâle qui se mêle au vert. Dans la nature, les couleurs d’automne.
La fleur que j'aime – Les fleurs blanches. La réponse de Marcel Proust à cette question est ma préférée: "La sienne - et après, toutes."
L'oiseau que je préfère – Les petits oiseaux des jardins (moineaux, rouge-gorge, sansonnet...), le cacatoès rose Major Mitchell (Australie), le macareux, le pingouin.
Mes auteurs favoris en prose – Je n’en ai pas, parce qu’il y a peu – ou pas – d’auteurs dont je me sois acharnée sur l’entière production littéraire. Dans les classiques, je citerais Zola pour son réalisme. J’aime les auteurs qui me divertissent, qui trempent leur plume dans le fiel du cynisme et de l’humour noir. Les écritures sans ambages, crues dans leur pertinence.

Mes poètes préférés – Baudelaire, Robert Desnos, Blaise Cendrars, Rimbaud, Paul Eluard, Verlaine, Marot. Et beaucoup d’autres encore : j’aime la poésie.
Mes héros dans la fiction – Tristan (celui d’Yseult), Valmont.
Mes héroïnes favorites dans la fiction – Jane Eyre, mais parce que rien d’autre ne me vient à l’esprit, comme pour les héros de fiction ci-dessus.
Mes compositeurs préférés – Rachmaninov ; Mozart et Puccini pour les opéras, que j’aime légers et pas wagnériens. Je découvre Bach. Purcell pour le clavecin.
Mes peintres préférés – Ingres, Hippolyte Flandrin, les impressionnistes en général, Francis Bacon, Roy Lichtenstein.
Mes héros dans la vie réelle – Les personnes qui vouent leur vie à la cause humanitaire.
Mes héroïnes préférées dans la vie réelle – Ma tante Françoise et ma cousine Véronique : deux femmes volontaires qui ont su porter la culotte ! Les femmes reporter de guerre.
Mes héros dans l'histoire – Je ne suis pas sûre d’en avoir. Je n’apprécie les personnages historiques que pour leur valeur anecdotique et pittoresque. Très souvent pour leurs frasques. C’est la seule chose qui parvenait à me rendre les cours d’histoire moins fastidieux.

Mes héroïnes dans l’histoire – Marie Stuart ? Cléopâtre ? Marie Curie ? Je voudrais citer le nom de cette journaliste aventurière du début du siècle qui a mené des expéditions et dont on a reparlé récemment. Cela me reviendra. Françoise Giroud aussi, mais ça c’est plutôt dans la vie réelle.

Mes noms favoris – Les noms que l’on lit sur les vieilles pierres des cathédrales et qui me laissent songeuse : Albéric, Childéric... 
Ma nourriture et boisson préférée – Les calamars farcis, les beignets de fleurs de courgettes, les truffes, les sushis, la grande cuisine (je dois continuer ?). Un Cabernet-Sauvignon chilien bien corsé ; de l’eau pétillante.
Ce que je déteste par-dessus tout – La bêtise humaine, le manque d’écoute, l’avarice, l’étroitesse d’esprit, la lâcheté, la bondieuserie.
Le personnage historique que je n'aime pas – Je commence par qui ?
Faits historiques que je méprise le plus – Les guerres, les génocides, les attentats, les massacres en tous genre.
Le fait militaire que j'estime le plus – La paix.
La réforme que j'estime le plus – Le droit de vote pour les femmes ; l’abolition de la peine de mort.

Le don de la nature que je voudrais avoir – Guérisseuse.
Comment j'aimerais mourir – Sur mon cheval. Ou paisiblement, dans un beau paysage.
L'état présent de mon esprit – La recherche de mon accomplissement et de la sérénité.
La faute qui m'inspire le plus d'indulgence – Celle que je comprends car elle ressemble à celle que je pourrais commettre moi-même ; celle qui partait d’une bonne intention.

Ma devise – Maître de mon destin ; Tout ce qui n’est pas donné est perdu ; Si tu es pressé, fais un détour.

Les réponses de Marcel Proust au fameux questionnaire :

Le principal trait de mon caractère - Le besoin d'être aimé et, pour préciser, le besoin d'être caressé et gâté bien plus que le besoin d'être admiré.
La qualité que je désire chez un homme - Des charmes féminins.
La qualité que je désire chez une femme - Des vertus d'homme et la franchise dans la camaraderie.
Ce que j'apprécie le plus chez mes amis - D'être tendre pour moi, si leur personne est assez exquise pour donner un grand prix à leur tendresse.
Mon principal défaut - Ne pas savoir, ne pas pouvoir "vouloir".
Mon occupation préférée - Aimer.
Mon rêve de bonheur - J'ai peur qu'il ne soit pas assez élevé, je n'ose pas le dire, j'ai peur de le détruire en le disant.
Quel serait mon plus grand malheur - ne pas avoir connu ma mère ni ma grand-mère.
Ce que je voudrais être - Moi, comme les gens que j'admire me voudraient.
Le pays où je désirerais vivre - Celui où certaines choses que je voudrais se réaliseraient comme par un enchantement et où les tendresses seraient toujours partagées.
La couleur que je préfère - La beauté n'est pas dans les couleurs, mais dans leur harmonie.
La fleur que j'aime - La sienne - et après, toutes.

L'oiseau que je préfère - L'hirondelle.
Mes auteurs favoris en prose - Aujourd'hui Anatole France et Pierre Loti.
Mes poètes préférés - Baudelaire et Alfred de Vigny.
Mes héros dans la fiction - Hamlet.
Mes héroïnes favorites dans la fiction. - Bérénice.
Mes compositeurs préférés - Beethoven, Wagner, Schumann.
Mes peintres favoris - Léonard de Vinci, Rembrandt.
Mes héros dans la vie réelle - M. Darlu, M. Boutroux.
Mes héroïnes dans l'histoire - Cléopâtre.
Mes noms favoris - Je n'en ai qu'un à la fois.
Ce que je déteste par-dessus tout - Ce qu'il y a de mal en moi.
Caractères historiques que je méprise le plus - Je ne suis pas assez instruit.
Le fait militaire que j'admire le plus - Mon volontariat !
La réforme que j'estime le plus -
Le don de la nature que je voudrais avoir - La volonté, et des séductions.
Comment j'aimerais mourir - Meilleur - et aimé.
État présent de mon esprit - L'ennui d'avoir pensé à moi pour répondre à toutes ces questions.
Fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence - Celles que je comprends.
Ma devise - J'aurais trop peur qu'elle ne me porte malheur.

P.S. Il semble manquer une réponse de Proust à la question « La réforme que j’estime le plus ? ». J’ignore si c’était volontaire, en tous les cas, je ne l’ai pas retrouvée. Si vous pouvez m’éclairer sur ce point, n’hésitez pas à le faire dans les commentaires, je vous en serai reconnaissante ! Idem si vous pouvez préciser certaines questions, dont je doute de la formulation.

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Commentaires
S
au fait, c'était pas Alexandra David-Neel? Une de mes héroïnes à moi...;-)
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S
Salut ma belle (eh oui maintenant en plus il y a ta photo, ton fan-club va s'étendre!). Je suis de retour je n'ai pas manqué de t'envoyer la petite carte, maintenant on va voir si elle arrive. Bravo pour pour le sauvetage du poisson citron, et grosses bises à Triscotte d'amour...
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P
C'est sur les traces du vieux Blaise que je suis tombé sur ton questionnaire de Proust. Bordel je n'ai même pas regardé les dates... Avec un brin de cette chance qui me caractérise, tu l'as réalisé il y a trois ans, avant de t'envoler pour les îles Spratley ou Hébrides, ou Galapagos ou quoi d'autre ? <br /> <br /> Je voue à Cendrars une affection presque filiale. Ses mots (puis ceux de Miller, ceux de Bukowski et, dans une moindre mesure, ceux de Zola et de quelques autres) ont fait de moi ce que j'essaie d'être et j'ai toujours un oeil dans la poche, qui scrute le monde à la recherche des amis de la main coupée. Pas les officiels, pas ceux de la gnose associative (eh quoi, merde, j'étais si fier d'être membre de la même association qu'Henry Miller... pourquoi fallait-il qu'il encule tant les mouches ?), non, les autres. <br /> Ceux qui lisent les poèmes comme on prend des coups dans le bide. <br /> Et qui partent quand ils aiment. <br /> Qui bouffent de la vie comme d'autres respirent ou regardent avec concupiscence les cours du Nasdaq. <br /> Bref.<br /> <br /> Alors j'ai lu. Parce qu'il n'y a pas que Cendrars dans la vie.<br /> Et j'ai aimé ce que j'ai lu.<br /> <br /> Je voulais juste te le dire. <br /> <br /> Adissias.<br /> <br /> Pierre<br /> <br /> -- <br /> {PiroTek<br /> gmail account<br /> -<br /> 'Seek for avatars'}
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